Si un élément naturel devait être associé à la ville de Pérols, ce serait sans conteste l’eau.
Non pas celle de la mer à quelques battements d’ailes (pas de sortie directe sur la Méditerranée) mais l’eau des étangs, à l’Est et au Sud, qui comptent pour un tiers du territoire, anciens palus, marais boueux, mais plus encore salins et lieux de pêches.
Ils sont les domaines privilégiés d’oiseaux sauvages au repos ou en chasse.
L’eau du port également et celle des canaux, du chenal et des graus au faible tirant.
L’eau du Boulidou, bouillonnante et vertueuse – quoique trouble et fortement teintée d’odeurs de marécage – à qui l’on prêta jadis le pouvoir de soigner et guérir les cors au pied et autres rhumatismes.
L’eau du puits, plus claire et consommable à la Guette, au Rivet. L’eau qui donne la vie et le poisson en abondance, anguilles et petits muges, lesquels disait-on apportaient aisance relative et droits non contestables à ceux qui les pêchaient.
Pérols, c’est une histoire d’eau, une alchimie mystérieuse d’incessants échanges entre mer et étangs.